Après Anna Karénine et Mademoiselle Julie, Bérénice clôt la trilogie de Vassart autour des grandes figures féminines.
Titus quitte Bérénice « malgré lui, malgré elle ».Intronisé Empereur de Rome, il renvoie sa maîtresse, reine de Palestine, car les lois romaines interdisent leur union. Dans cette tragédie racinienne, Gaëtan Vassart voit un écho brûlant à nos sociétés : une passion sacrifiée à un idéal de pouvoir, la perte des valeurs en politique à l’aune des réseaux d’influence, le poids de la pression sociale. Dans un décor symbolisant les trois Méditerranées de Racine – antique, juive, byzantine – il propose une incandescente Bérénice. Et ses alexandrins sont électrisés par Didon et Énée de Purcell, pour exprimer la rage, mais aussi la jouissance de la vie.